Section Paris 14ème

Dimanche 12 janvier à 11h

Comme il l’avait fait quelques semaines plus tôt pour le lancement de sa campagne sur la place Bargemon, le Front de gauche a décidé d’occuper de nouveau l’espace public à l’occasion de la présentation de ses chefs de file aux élections municipales. Le MUCEM, symbole de Marseille Capitale européenne de la culture a été choisi pour la présentation par Jean-Marc Coppola des huit chefs de file du Front de gauche aux élections municipales. Jean-Marc Coppola a tenu à préciser qu'il s'agissait bien des chefs de file et non têtes de liste car de « multiples rencontres et discussions, notamment avec le Sursaut, ne sont pas finalisées ».

La question des transports à Marseille a largement occupé les discussions hier lors de la dernière séance de l’année.

Les dossiers transports sont venus agiter hier l’avant-dernier Conseil communautaire de la mandature Caselli, rapidement expédié. Le Président de la RTM et Conseiller communautaire Europe Ecologie les Verts (EELV), par ailleurs candidat à la Mairie de Marseille, Karim Zéribi, a ouvert le bal sur le mouvement de grève à la RTM.

Déplorant les « polémiques » lancées par les bancs de la droite, regrettant le « jusqu’au boutisme » de la CGT, l’élu insiste sur la volonté de dialogue de la direction. « Je regrette cette situation qui entâche l’image de la RTM, qu’elle soit un désagrément pour la population », a-t-il lancé avant d’en remettre une couche sur « les enfants des quartiers Nord qui n’ont pas pu aller à l’école ». Pour ce dernier, des avancées concrètes ont été formulées par la direction sur « l’aménagement des repos et de la fin de carrière ». Pour les salaires, impossible de revenir sur un engagement de 3% d’augmentation sur deux ans passé avec l’ensemble des syndicats, estime-t-il parce que « cela représenterait 1 à 1,5 million d’euros de dépense pour la communauté urbaine ».  « Nous attendons un signal retour » a-t-il assuré avant d’aller rencontrer les salariés rassemblés devant les grilles du Palais du Pharo avec une version plus édulcorée.

Le groupe communiste a profité de l’occasion pour rappeler le silence assourdissant de MPM, alors sous la présidence de Jean-Claude Gaudin (UMP), lors des 45 jours de grève menés par les traminots contre la privatisation du tramway. Egrénant les trois derniers préavis déposés par la CGT, qui n’ont selon lui pas abouti, Joël Dutto (PCF) précise qu’il n’y a pas de revendication sur les salaires mais « sur une prime de pénibilité des chauffeurs », bien légitime considère l’élu « quand ils se font agresser », et sur des jours de congés supprimés. Marie-Louise Lota (UMP) se targuera elle d’avoir reçu les traminots en Mairie remerciera « Gaudin et Muselier » pour les trams et métros qui « eux » circulent tandis que le Président de MPM, Eugène Caselli (PS) indique lui poursuivre sa « politique du retrait ».

5.000 pétitions remises directement au Président de MPM

Vient ensuite le rapport sur l’engagement d’une étude pour le prolongement du métro vers l’Hôpital Nord. Instant savoureux pour les élus communistes. « Nous ne sommes pas rancuniers et ne bouderons pas le plaisir de voir que nos arguments et la mobilisation citoyenne ont enfin été pris en compte, jusqu’au niveau du Premier Ministre, même si nous ne sommes pas naïfs vu l’approche des élections municipales » déclare Joël Dutto avant que le Groupe ne se lève pour remettre officiellement au Président de MPM les quelque 5.000 signatures recueillies auprès des habitants des 15e et 16e arrondissements. Dès cet été, les communistes avaient lancé une campagne pour « le métro à l’Hôpital Nord, le tramway à l’Estaque ». Sur ce dernier point, jugeant le tracé proposé par MPM jusqu’au lycée Saint Exupéry incohérent, les élus poursuivent leur campagne a ajouté Joël Dutto.

Si le rapport sur le prolongement du métro a été approuvé par tous, Lionel Royer Perreaut (UMP), n’a pas manqué de pointer un tracé qui ferait selon lui « doublon avec le développement du TER jusqu’à Saint Antoine » avant de dénoncer l’absence de développement des transports vers le Sud et l’Est de Marseille et la mise entre parenthèse du boulevard urbain sud (BUS). « Nous ferons le BUS si nous avons le même type de montage que pour la L2 » a répondu Eugène Caselli avant de mettre un terme, quelques délibérations plus tard, à une séance plutôt tranquille.

« La critique est normale j’en prends ma part, mais on a fait de belles choses et on a toujours respecté les Maires élus au suffrage universel » conclut ce dernier, convenant devant la presse un peu plus tard qu’il était clairement candidat à sa succession.

Mireille Roubaud (La Marseillaise, le 14 décembre 2013)

Lundi 9 décembre à 18h

Mardi 17 décembre à 18h

Mercredi 4 décembre à 18h30

Samedi 21 décembre à 10h

Jeudi 5 décembre à 18h30