Section Paris 14ème

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Centres de santé Grand conseil de la mutualité, patient en observation prolongée

le 14 April 2012

Centres de santé Grand conseil de la mutualité, patient en observation prolongée

Soutenu par une importante mobilisation, le réseau de santé mutualiste des Bouches-du-Rhône devrait se voir accorder un délai de 6 mois pour se sortir de la panade financière. Fermetures de centres et réduction de postes ne sont désormais plus exclues.

Les comités de soutien avaient fait passer le mot, des bus avaient été affrétés de tout le département, des élus - comme les maires de Gardanne et de Port-Saint-Louis-du-Rhône - avaient fait le déplacement : plus de 500 personnes se sont rassemblées ce mardi pour soutenir le réseau de santé du Grand conseil de la mutualité (GCM, qui regroupe des centres de santé, optiques, dentaires, des pharmacie, une clinique...), ses 200 000 patients reçus chaque année et ses 1200 salariés.

Les vrais soutiens de poids pour son passage devant le tribunal de grande instance (TGI) n'étaient cependant pas dehors sous la pluie, mais à l'intérieur du bâtiment. L'administrateur judiciaire - qui suit la situation du GCM depuis son placement en redressement judiciaire en novembre - et le procureur de la République étaient en effet ce mardi au diapason de la direction : cette entreprise mutualiste a besoin de 6 mois supplémentaires pour y voir plus clair. Pour maître Moatti, avocat du GCM, la reconduction de la période d'observation, sur laquelle le TGI rendra sa décision le 9 mai, est en bonne voie, dans la foulée de signaux financiers positifs, avec une réduction des pertes de 20% :

Un audit et des élections

Mais l'échéance la plus attendue est la remise vers mi-mai d'un audit de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), lui-même déjà prolongé pour creuser davantage l'examen de la situation du Grand conseil. Une situation qui "fait durer le suspense", glisse le directeur du GCM Patrick Verdeau.

L'Igas proposera en effet "des pistes de réflexion et nous évitera de nous enferrer dans des voies qui seraient déclarées comme inadaptées. Ce sont quand même eux les experts", commente l'administrateur judiciaire Emmanuel Douhaire. Nul doute qu'il alimentera les réflexions pour une autre audience au TGI, courant juin, où le plan de redressement sera au coeur des débats. A la tête du syndicat des médecins, Dominique Eddi, appréhende également avec intérêt un autre événement de mai : l'élection présidentielle.

"Après les élections il faudra bien que les gens nouvellement élus prennent position. On ne parlera plus de sortants ou d'entrants mais d'interlocuteurs en place", abonde Me Moatti. Même si, assure Patrick Verdeau, "il n'y a pas d'hostilité de la part de Xavier Bertrand (ministre de la Santé, ndlr) qui aurait pu dire "c'est une affaire privée"". Un discours qu'on a pourtant beaucoup entendu du côté de l'Etat, premier interpellé dans l'affaire... "Localement", répond le directeur. Ça s'appelle comment cliniquement cette attitude ?

Pas d'assurances sur l'emploi

Si la nécessité d'une prise en compte par les pouvoirs publics du rôle et de la spécificité du GCM, à commencer par un traitement moins inéquitable par rapport à la médecine libérale, a été à de maintes reprises soulignée, la "réorganisation" se profile en interne. Alors que la présidente promettait en novembre "le maintien de tous les centres de santé" et "zéro licenciement", trois fermetures (Arles, Salon et La Ciotat) ont déjà été actées fin mars par le conseil d'administration et son avocat affirme de pas pouvoir exclure des réductions d'effectifs :

Ce qui ne fait évidemment pas partie du plan des salariés, emmené notamment par la CGT. "Quand on annonce qu'on veut céder la clinique de Bonneveine alors qu'elle est de retour à l'équilibre, c'est qu'on a une autre stratégie derrière", note la secrétaire CGT Hélène Honde. Ce à quoi Me Moatti répond par les nouvelles baisses de tarifs hospitaliers qui vont gréver les comptes en 2012. Et déclare "que l'essentiel n'est pas que la clinique soit à l'intérieur du GCM mais que l'activité soit maintenue". Le groupe SOS s'est en effet déclaré repreneur de la structure, ce qui amènerait un peu d'argent frais dans les caisses du GCM...

Autre principal dossier épineux pour les mois à venir : les conditions d'exercice des praticiens, salariés et non payés à l'acte comme dans le libéral. La direction envisage toujours de passer à ce dernier mode, "une modification du modèle économique et social comme ils l'appellent", ironise Dominique Eddi, pour qui une telle mesure est exclue. Depuis le passage de relais entre Paul Sabatino et Patrick Verdeau, "les rapports avec la direction se sont améliorés", ajoute-t-il cependant. Augurant par exemple la possibilité d'un accord sur les plages horaires de travail, qui pourrait permettre une activité plus forte. "On en est au stade de la réflexion et de la discussion", se contente de répondre Me Moatti. En attendant novembre prochain, où il ne sera plus question d'observation...

Par Julien Vinzent, le 10 avril 2012

Mutualité. Sous le même parapluie pour le droit à la santé

le 14 April 2012

Mutualité. Sous le même parapluie pour le droit à la santé

Le tribunal de Marseille se prononçait hier sur l'avenir des œuvres sociales et des Centre de santé.

La pluie de ce début d'après-midi de mardi n'a découragé ni les élus, ni les usagers des Centres mutualistes, ni les responsables syndicaux et politiques d'être au rendez-vous du tribunal de grande instance de Marseille et du Grand Conseil de la Mutualité. En attendant une décision qui pourrait sceller. définitivement le sort des 200 000 patients qui fréquentent et travaillent dans les Centres de soins et cliniques mutualistes. Et sous le même parapluie, devant les grilles de l'institution judiciaire, maires communistes et socialistes du golfe de Fos et de l'étang de Berre parlent la même langue pour défendre employés et usagers d'un système de santé dont les maîtres mots sont la solidarité et la prévention. Et non le profit.

Le seul centre de santé pour les plus démunis

L'appréciation du tribunal tombée, qui prolonge de six mois la période d'observation du Grand Conseil de la Mutualité, a donné un sentiment de soulagement. Robert, docker à la retraite de Port-Saint-Louis-du-Rhône, précise qu'il est ici « pour défendre le seul centre de santé accessible aux plus démunis. Sinon, l'hôpital le plus proche est à 40 kilomètres de la commune alors que ce sont 80% de la population qui bénéficient des services de ce centre. » Et à la clinique marseillaise de Bonneveine, poursuit Marie-Françoise Palloix, élue communiste des 6e et 8e arrondissements, « on accueille tout le monde. Où pourraient aller se soigner les habitants de la Pointe Rouge, sinon là ? »

De la qualité de cet accueil, du dévouement de ceux qui l'animent, les salariés, Marie, Corinne, Guillaume ont tous les mots pour les mettre en lumière. « On ne ménage ni notre temps ni nos forces pour faire vivre cette clinique. » Et Isabelle, jeune chirurgien dentiste, d'exprimer son inquiétude : « Vous croyez qu'ils vont la fermer cette structure unique ? »

L'attachement à un système basé sur la solidarité

Dans les paroles de ses salariés, il y a aussi cette crainte que le Grand Conseil de la Mutualité ait aussi commis des erreurs de gestion « pour que l'on en arrive là ». Thierry Pettavino, Secrétaire de l'Union départementale CGT, enfonce un peu le clou en déplorant que cette même institution ne semble « pas avoir de projet concret pour débloquer cette situation ».

Pierre Dharréville, Secrétaire départemental du Parti communiste français, va encore plus loin et rappelle « l'attachement de la population des Bouches-du-Rhône aux structures mutualistes de santé. La défense de ces structures implique que l'État s'engage réellement et contribue à débloquer les fonds nécessaires pour que ce système qui permet l'accès aux soins pour tous puisse poursuivre son développement. Pour notre part, nous avons bien compris que le gouvernement de Nicolas Sarkozy n'a pas l'intention de lever le petit doigt pour les 200 000 personnes qui bénéficient des soins des structures de la mutualité et les 1.200 salariés qui les animent. »

Le 14 avril, lors du grand rassemblement du Front de Gauche, usagers et salariés de ces œuvres sociales, porteurs de cette certitude que le droit à la santé est un droit humain essentiel, seront parmi ces milliers de manifestants pour dire que le choix de la privatisation du système de soins n'est pas une fatalité dans un pays qui n'aspire qu'à changer de cap.

Gérard Lanux (La Marseillaise, le 11 avril 2012)

Atelier Marseille. Compte rendu de la réunion du 14 mars 2012

le 04 April 2012

Atelier Marseille. Compte rendu de la réunion du 14 mars 2012

Sections 2ème, 3ème, 15ème & camarades Port (Bassins Est)

Cette réunion fait suite à celles des 9 janvier et 14 février .

Participaient à cette réunion :

- Sections 2ème, 3ème et 15ème : Marcel Borde, Albert Dodoussian, Jeanne Soulié, Michel Salvado

- Camarades Bassins Est : Gilbert Garonne, Christophe Garcia, Daniel Manca, Marc Pancini, Noël Kouici, Marc Parigi, Georges Sinibaldi

- Excusés : Georges Sanchis, Pascal Galéote

- Atelier Marseille : Jean-Marc Coppola, Noël Luzi

Les camarades s’inscrivent dans une démarche d’échanges, de mise en commun des réflexions dans une perspective d’initiatives transversales résistance/propositions alternatives.

L’accord s’est fait d’inscrire ce travail en lien et dans la permanence avec l’Atelier Marseille.

L’élargissement progressif du groupe témoigne de la volonté et de la ténacité des camarades à relever ce défi.

A cet égard, ont été abordés :

- La réparation navale :

Elle traite des navires de plus en plus gros. La relance de cette activité avec la réparation industrielle (formes 8 & 9) s’étendra à la forme 10 pour réparer de très grands navires de 400 mètres, notamment des portes conteneurs et des bateaux de croisière. Les installations existantes constituent un atout pour une ambition industrielle. Le regain d’activité nécessite un développement de l’emploi avec de nouvelles embauches locales accompagnées d’un effort de formation.

- Le site de Mourepiane :

L’importance du site et son devenir sont largement soulignés.

Le terminal de containers doit en principe remplacer la gare du Canet (condamnée par le projet EUROMED 2).

Le rétablissement de la ligne de fret ferroviaire à partir de la gare de Mourepiane jusqu’à Arenc couperait l’ensemble d’habitations Consolat en 2. En même temps, le développement du fret est de nature à créer de l’emploi, conforter quelques 500 boîtes qui se situent sur cette zone, dont Panzani et la Générale Sucrière. Sur ce site, il va donc falloir prendre en compte tout à la fois le cadre de vie de la population (avec sa participation effective), le développement du fret, la réparation navale et l’activité croisiériste. En ce qui concerne le « croisiérisme », il ne doit pas se faire au détriment d’autres activités commerciales ou industrielles (comme par exemple la transformation de l’ancien terminal fruits et légumes en une gare pour accueillir les croisiéristes – Bassin Gourret).

- Avenir des bassins Est :

Compte tenu du résultat des trafics, du transfert d’activités et de l’aménagement de l’espace au détriment du développement portuaire, le projet ville port suscite des inquiétudes, même si des investissements sont annoncés (600 millions). Que recouvrent vraiment ces investissements ?

Ce qui signifie que si le port doit participer à un projet urbain cela ne doit pas se traduire par une amputation de ses capacités d’exploitation et de développement. En outre, l’amélioration de l’interface ville/port ne peut se limiter au périmètre d’EUROMED et de ses objectifs immobiliers, mais s’étendre vers l’Estaque et les bassins Ouest.

- EUROMED :

L’accent a été de nouveau mis sur la nécessité de la construction du métro plus parking jusqu’à l’hôpital Nord, afin que le service public hospitalier ne soit pas sacrifié au bénéfice de l’hôpital privé d’EUROMED (Desbief). Aspect fondamental à prendre en compte pour l’élaboration de notre projet pour Marseille.

- Rapprochement des 2 aménageurs publics (EUROMED-GPMM) au titre de

l’interface Marseille Port :

Ce rapprochement doit nous amener à réfléchir quant à la prise en compte de ce qu’il peut signifier. Face à une prévisible recentralisation sur les représentants de l’Etat, quelles formes de démocratisation des prises de décision ?

Prochaine réunion le mercredi 11 avril 2012 à 17H00

à la Fédération – 280 rue de Lyon – 13015 Marseille

Noël Luzi, Responsable des services publics & fonction publique

PS : A diffuser largement auprès des camarades du Port

Paul-Paret. Le sourire et la rage pour défendre l'accès aux soins

le 01 April 2012

Paul-Paret. Le sourire et la rage pour défendre l'accès aux soins

Dans le jardin du Centre mutualiste des quartiers Nord, la lutte s'est déroulée dans une ambiance conviviale autour d'un barbecue.

Quatre fils suspendus au milieu des arbustes, où s'alignent des dizaines de dessins d'enfants dédiés à la santé. Hier, dans le jardin du Centre Paul Paret, les couleurs de l'espoir rayonnaient partout. Une odeur de merguez. Des gamins qui courent. Et la sono qui balance des airs entraînants des années 1990… Pour marquer ce 31 mars, le Comité de soutien local s'est montré enthousiaste.

De l'amicale des habitants du Plan d'Aou aux multiples usagers et salariés du Centre, les élans de générosité ne manquent pas. Pour la sono, les chaises, les tables, la nourriture chacun y allait de son savoir-faire et de ses petits moyens. Si bien que vers midi, plus d'une centaine de personnes s'amassent sur place, dont des élus, soit près de 400 au total pour la journée selon les organisateurs.

Fait surprenant : « il y a eu deux administrateurs du Grand Conseil », relève Geneviève Droin, l'un des médecins de Paul Paret. A voir si ces derniers ont également signé l'un des courriers pré-remplis que le comité de soutien compte adresser à la Présidente du Grand Conseil de la Mutualité (GCM). On peut y lire : « Ne bradez pas notre patrimoine ! Exigeons ensemble des financements de l'Agence Régionale de Santé ».

Avis partagé par tous les manifestants. « Je viens à cause de cette maison (ndlr : qui abritait auparavant le laboratoire mutualiste) qu'ils ont louée à un promoteur », peste Jean-Louis, usager depuis près de 30 ans. Et son épouse d'ajouter : « Notre combat, c'est sentimental, mais c'est aussi important pour la population des 15/16. » En témoigne Fathia et ses trois filles, qui bénéficient d'un suivi médical complet depuis des années. « Il y a toutes les spécialités ici, confie la mère de famille. En plus, on se sent accueilli et on n'a même pas besoin de faire l'avance ! » Pour sûr, elle tâchera d'être présente le 10 avril devant le Tribunal de grande instance.

Marjolaine Dihl (La Marseillaise, le 1er avril 2012)

Le Centre mutualiste Paul Paret. Je veux le garder !

le 26 March 2012

Le Centre mutualiste Paul Paret. Je veux le garder !

Devant le Centre Paul Paret St Antoine 13015 - Marseile Samedi 31 mai à 10h

Extension Euromed 2 … PAS SANS NOUS !!!!

le 02 March 2012

Extension Euromed 2 …  PAS SANS NOUS !!!!

Compte rendu de la rencontre représentation Atelier-Marseille des sections des 2ème, 3ème & 15ème arrondissements

le 24 February 2012

Compte rendu de la rencontre représentation  Atelier-Marseille des sections des 2ème, 3ème & 15ème arrondissements

Réunion du 14 février 2012.

Cette réunion fait suite à celle du lundi 9 Janvier 2012. Les camarades s’inscrivent dans une démarche résistance/propositions alternatives. A cet égard, ont été abordés :

  • Le développement d’EUROMED et ses implications (concertation quasi inexistante avec les populations, recomposition de la population, insuffisance des équipements et espaces publics, extension EUROMED et le devenir de l’activité des petites entreprises…).
  • EUROMED/Port : économie résidentielle – tourisme ou développement industriel des bassins Est et de l’arrière pays industriel et commercial. Quelles formes d’activités industrielles des bassins Est ? Pérennisation des chantiers navals ? Limites du « croisiérisme »…
  • L’importance du site de Mourepiane avec prise en compte du devenir de la gare du Canet (gel de la cession) et consultation de la population concernant son cadre de vie en relation avec le développement de l’activité de la plate forme multimodale (rail, route, mer).
  • Le choix apparemment délibérément opéré en faveur de l’hôpital privé d’EUROMED(Desbief) au détriment des besoins de l’hôpital public Nord (métro+parking).
  • Le projet ville/port : nécessite une approche cohérente/transversale de notre part, au plus près des besoins des salariés du port et des habitants de ce territoire en matière d’emploi, de logement et d’équipements pour faire place aux stratégies du gouvernement, de ses représentants et de ses alliés au plan local. Il nous faut effectivement dégager des éléments structurants d’alternative avec les salariés et les habitants.
Initiatives proposées/envisagées :
  • Assemblées citoyennes sur ces thèmes par les 3 sections.
  • Contacts avec les représentants des salariés des entreprises situées sur le périmètre.
  • Une Réunion ville/port avec les camarades communistes engagés dans le mouvement syndical et associatif en relation avec le périmètre ville/port est fixée le 14 mars à 16H00 à la Maison des communistes - 280 rue de Lyon – 13015 Marseille.

C'est un métro qu'il faut

le 06 January 2012

C'est un métro qu'il faut

Quartiers Nord. Sections et élus PCF versent leur contribution au débat sur les bus à haut niveau de service.

Un mémoire de 25 pages sous le bras, les représentants des sections PCF du 15e et les élus communistes du secteur ont donné, mercredi, leur point de vue dans le cadre de l'enquête publique lancée sur le projet de ligne de bus à haut niveau de service (BHNS) entre le métro Bougainville et Saint-Antoine.

Très critique, Joël Dutto, élu et Secrétaire de section dans le Sud du 15e, s'en prend d'abord à la méthode : « Je récuse le terme "concertation" en réalité, la population n'a pas été concertée sur la véritable question qui l'intéresse : celle du choix du mode de transport. » Le projet de BHNS qu'il estime « imposé » ne s'inscrit pas selon lui dans « une vision globale et cohérente des transports dans le secteur ». A ses côtés, Jean-Marc Coppola, élu du secteur et Vice-Président PCF de la Région Paca, confirme : « Le BHNS tel qu'il est proposé ne répond ni à la croissance du nombre d'habitants -4 000 logements supplémentaires se sont ajoutés ici- ni aux attentes de la population qui en a assez d'être marginalisée. »

Le BHNS n'offre-t-il tout de même pas un progrès dans l'accueil des usagers ? « Bien sûr mais dans les conditions dans lesquelles le BHNS est proposé, il vaudrait mieux tout de suite des bus classiques, modernes et climatisés, tout en travaillant dès maintenant au projet de métro pour lequel nous militons », répond Joël Dutto.

« Un BHNS qui ne mérite pas son nom »

Pour le conseiller municipal communiste, le BHNS proposé « ne mérite pas son nom ». Il en veut pour preuve les critères qui le définissent au niveau national, au premier rang desquels : le fait qu'un BHNS circule sur une infrastructure qui lui est dédiée. Or dans les quartiers Nord, il circulerait sur la même voie que les voitures. Pire, « le projet prévoit de réduire la chaussée de 10 à 6m50 avec les conséquences que l'on imagine pour le stationnement et les embouteillages, les dépassements étant, de fait, impossibles… », s'agace Joël Dutto qui dit partager les réticences des CIQ et des commerçants.

« Tout cela n'est pas de nature à créer un climat apaisé entre tous les usagers de la route », insiste Jean-Marc Coppola souhaiiant « un projet qui voit loin » pour ces quartiers. Pour lui, il faut « un métro prolongé jusqu'à l'hôpital Nord qui devienne la colonne vertébrale des transports autour de laquelle s'organise tout un réseau de bus à taille humaine ».

L'idée ne serait-elle pas trop coûteuse ? « Personne n'a parlé de coût quand il s'est agi de prolonger jusqu'à la Fourragère ! », bondit Joël Dutto.

« Le groupe communiste à la communauté urbaine a demandé l'inscription au budget primitif d'une étude pour la réalisation d'un métro ici, aucun autre groupe n'a relayé cette proposition, cela doit changer », explique-t-il. Quant à Jean-Marc Coppola, s'il reconnaît l'importance du coût -environ 400 millions d'euros- il estime que l'investissement se justifie au regard de l'intérêt général, « un tel projet dans la 2e ville de France mérite la mobilisation de toutes les collectivités et le renfort de l'Etat », conclut-il.

Léo Purguette (La Marseillaise, le 23 décembre 2011)

Quelle société construit-on si, dans les quartiers populaires, l’école ne peut pas accueillir et faire progresser tous les enfants ?

le 19 December 2011

Quelle société construit-on si, dans les quartiers populaires, l’école ne peut pas accueillir et faire progresser tous les enfants ?

Quelle politique à gauche en 2012 pour répondre aux enjeux éducatifs dans les quartiers Nord ?

Trois grandes questions sont posées à la gauche française :

  • Quels sont nos buts ?
  • Que voulons-nous et pour qui le voulons-nous ?
  • Quelles sont nos tâches immédiates ?

Depuis un an, le Front de Gauche travaille avec tous ceux qui le souhaitent à l’élaboration du programme populaire et partagé « l’Humain d’abord ». Il contient les propositions que nous mettons en débat.

Le PCF appelle tous ceux qui veulent défendre et transformer le service public d’éducation nationale à se rassembler pour poursuivre ce travail.

Ensemble, avec le Front de Gauche, portons dans toutes les luttes sociales et électorales à venir le projet d’une nouvelle phase de démocratisation scolaire, pour une école de la réussite de tous donnant à chacun le pouvoir de maîtriser sa vie et les choix qui engagent toute la société.

Dans un contexte de refonte généralisée du système de production et diffusion des savoirs et connaissances, de réduction des dépenses publiques, la réforme de l’évaluation des enseignants, CPE, co-psy est une étape supplémentaire de la transformation de l’école en entreprise soumise à résultat.

Abandon des politiques d’éducation prioritaire transformées en dispositifs CLAIR /ECLAIR, attaque contre l’école maternelle et recul de la scolarisation des enfants de 2 et 3 ans, programmation de la disparition des RASED, suppression de postes et de la formation des enseignants… les conséquences sont encore plus brutales dans les quartiers populaires.

Enseignants, parents d’élèves, lycéens organisent de nombreuses résistances et luttes qui portent le projet d’une réappropriation citoyenne des savoirs, du travail, du vivre ensemble. Elles portent l’ambition d’une école de l’égalité qui donne aux jeunes de tous milieux une culture et des connaissances de haut niveau.