François Hollande, dimanche, sur Canal+, a préconisé «d'organiser une solution» pour les Roms en France en créant «des camps» pour éviter que «ces populations ne s'installent n'importe où».
Parler «d’origine du mal» à propos de «la circulation d'une population qui n'est acceptée nulle part » revient à vouloir modifier les règles européennes uniquement pour les Roms, ce qui est discriminatoire et contraire aux textes européens.
En proposant que l’Etat organise une solution à la place des collectivités locales, revient à les exclure de tout contact avec les citoyens.
Et quand il en rajoute en disant : «Comment voulez-‐vous que les riverains puissent accepter que, à côté de chez eux, il y ait ainsi un foyer qui s'installe ?», il tient des propos dangereux pour la démocratie et indignes d’un candidat qui prétend porter les valeurs de la gauche.
Les Roms sont des citoyens européens auxquels la France refuse de reconnaître une citoyenneté pleine et entière en les privant notamment de l’accès à l’emploi par le maintien des mesures transitoires au niveau européen, donc de la liberté de circulation et d’installation, empêchant ainsi toute intégration par le travail et l’éducation.
Rappelons-‐nous aussi que ces populations sont largement discriminées dans leurs pays d’origine. Ne laissons pas le poison de la discrimination gangrener le débat politique.
le 16 February 2012
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